«L’année scolaire touche à sa fin, et nous n’avons plus le temps de négocier et d’attendre l’issue des réunions concernant le dossier relatif à la rétention des notes d’examens des élèves»
Le président de l’Association tunisienne des parents et des élèves, Ridha Zahrouni, a appelé à l’adoption rapide d’une décision d’arrêt du processus de rétention des notes des examens des premier et deuxième trimestres, opéré par les enseignants suite à l’appel des Fédérations de l’enseignement secondaire et de base, d’ assumer leurs responsabilités et de faire face à la gravité de la situation actuelle.
«L’année scolaire touche à sa fin, et nous n’avons plus le temps de négocier et d’attendre l’issue des réunions concernant le dossier relatif à la rétention des notes d’examens des élèves», a-t-il déclaré à l’agence TAP, ajoutant que «le peu de temps restant de l’année scolaire et la poursuite de la rétention des notes en plus de l’approche des examens du troisième trimestre, représentent un danger pour l’avenir de l’élève».
Le président de l’Association tunisienne des parents d’élèves a indiqué que «l’élève tunisien paie le prix des négociations entre le ministère de l’Education et les deux Fédérations de l’enseignement».
Il a estimé, à cet égard, que le retard enregistré dans le processus des négociations et l’incapacité de trouver des solutions pour assurer la poursuite de l’année scolaire dans les meilleures conditions constitue un «crime moral contre les élèves de l’enseignement public», selon ses dires.
Il a appelé à la nécessité de dépasser les solutions temporaires de rétention des notes d’examens des premier et deuxième trimestres pour éviter à ce problème de se reproduire au cours des années à venir et nuire à l’intérêt de l’élève, et à l’impératif de commencer effectivement à reconstruire le système éducatif et améliorer la qualité de l’enseignement et réformer et faire progresser l’école tunisienne.
Il est à noter que les syndicats de l’éducation avaient décidé la rétention des notes de l’administration en raison des revendications professionnelles auxquelles le ministère de l’Education n’a pas répondu en raison des difficultés des finances publiques.
De nombreuses parties ont exprimé leur rejet de ce processus, et un certain nombre de parents ont déposé une plainte contre l’Union générale tunisienne du travail en sa qualité de représentant légal des Fédérations de l’enseignement de base et secondaire afin d’obtenir une décision annulant le maintien de la rétention des notes, laquelle décision a été rejetée par le Tribunal de première instance de Tunis en préjudiciel et sera tranchée par la Cour d’appel le 15 mai.